John Maus est un musicien vraiment énigmatique. Largement issu de la pop synthétisée, il a transformé le minimalisme glacial de son tissu en un manteau de sens infini, de grâce authentique et d'humour absurde au cours de trois albums déterminants depuis 2006. Sa musique est une affaire hautement mutable, bien qu'elle soit souvent décrite comme rétro-futuriste en raison des boîtes à rythmes et des sons de synthétiseurs des années 80 qu'elle utilise, la musique de John est plus personnelle que la relecture nostalgique qu'elle laisse supposer. Il y a une qualité cinématographique dans ses chansons, avec un pathos évoqué par des lignes de basse propulsées, des arpèges traînants et, bien sûr, sa voix profondément résonnante. Moroder a aidé à tracer le territoire, mais Maus est plus intéressé par la recherche de la cadence à travers son amour de la polyphonie de la Renaissance et de l'expérimentation derrière le post-punk. C'est un amalgame d'idées musicales aussi radicales que son intention.